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Exploitez au maximum vos sous-produits

Une chaîne plus efficace qui produit moins de déchets

Flanders' FOOD a récemment organisé une journée d'étude consacrée à l'optimisation des flux de sous-produits et à l'importance de la collaboration dans l'industrie. Avec une variété de sessions et d'ateliers, l'événement a offert aux participants un moment riche en inspiration afin de les convaincre de s'engager à leur tour pour une industrie alimentaire plus efficace.

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Les flux de sous-produits ne sont pas du tout des déchets inutiles, mais plutôt des opportunités à valoriser

Une journée riche en inspiration

À Bruges, le plan d'action Flanders' FOOD sur les sous-produits a été présenté en premier. Le public comprenait de nombreuses entreprises et prestataires de services qui reconnaissent l'importance de la réduction des déchets et de la valorisation des flux de sous-produits. Ainsi, le séminaire a promis de fournir de nombreux outils concrets pour réaliser ce plan ambitieux.

L'objectif du plan d'action est de créer une chaîne agroalimentaire plus efficace au cours des dix prochaines années. Pour ce faire, l'organisation Flanders' FOOD souhaite non seulement une utilisation optimale des sous-produits, mais aussi la prise en compte de la cascade de conservation de la valeur et de la faisabilité économique et logistique. La coopération est essentielle à cet égard, afin de réduire, d'améliorer et de valoriser les flux de sous-produits existants.

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Peter De Rycke, de chez Migino, a décrit la mise en œuvre du projet MiRaDi

Ces projets dépassent le cadre de l'agroalimentaire. Alors que Flanders' FOOD s'est logiquement concentré sur cette branche dans ses présentations, Jasmine Versyck de B2BE Facilitator s'est principalement concentrée sur la valorisation vers les matériaux, la chimie, la construction et plus encore. Quoi qu'il en soit, le message était celui d'un objectif commun: la recherche d'une coopération inter-chaînes.

Plus tard dans la matinée, Maral Mahdad (professeur assistant en gestion de l'innovation, TU Eindhoven) a souligné que les sous-produits offrent également des opportunités commerciales et peuvent contribuer à la transition de notre système alimentaire. Nous sommes ensuite passés à la pratique, avec un cas d'entreprise présenté par Peter De Rycke de Migino. Le projet MiRaDi se concentrait sur le développement d’un processus de production et de développement de produits circulaires et à zéro déchet pour les noix, les graines et les fruits secs. Ce fut l'occasion d'aborder les nombreux défis, mais aussi les opportunités qui en ont découlé.

Martijntje Vollebregt (Wageningen University and Research) et Annelie Verbon (Food Tech Brainport) ont conclu la session du matin en expliquant comment leur outil spécialement développé - le stimulateur de processus - et les installations de mise à l'échelle à bas seuil permettent d'évaluer et de tester les possibilités de valorisation des flux de sous-produits. En d'autres termes, des approches concrètes pour une question souvent complexe.

Plan d'action pour les flux de sous-produits

Flanders' FOOD a organisé l'événement dans le cadre de son plan d'action sur les flux de sous-produits. Ce thème, ainsi que celui de la transition protéique, s'inscrit dans le cadre des 'New and shifting resources'. L'objectif de ce programme stratégique de recherche et d'innovation est de promouvoir et de valoriser les sous-produits de valeur, qui sont aujourd'hui souvent perdus ou vendus en vrac (par exemple pour l'alimentation animale).

Plus précisément, Flanders' FOOD identifiera les besoins de l'industrie alimentaire en matière de prévention et de valorisation des flux de sous-produits dans les processus de production des entreprises. La mise en relation entre les entreprises et entre les entreprises et les experts en recherche est ensuite effectuée afin d'élever l'industrie à un niveau supérieur par le biais de projets de coopération.

L'objectif est de promouvoir la valorisation de sous-produits précieux qui sont aujourd'hui souvent perdus

Pourquoi est-il si important de se concentrer sur les flux de sous-produits aujourd'hui? Environ un tiers des matières premières sont perdues tout au long de la chaîne. Cela peut se produire au cours de différentes opérations (telles que l'épluchage ou le portionnement), mais aussi lors du rejet de produits jugés inadéquats ou en raison d'arrêts de production. Non seulement l'impact financier est énorme, mais les conséquences écologiques sont également considérables. Étant donné qu'un grand nombre de personnes souffrent de la faim dans le monde, des questions éthiques se posent également.

Le plan d'action vise donc à faire en sorte que les matières premières alimentaires aient la plus grande valeur ajoutée possible et qu'elles soient proposées comme aliments au consommateur final. Cela s'inscrit dans le plan d'action flamand sur le gaspillage alimentaire et les flux de déchets de biomasse circulaires ('Voedselverlies en biomassareststromen circulair'), qui vise le premier pilier (Kringloop 1). Bien entendu, cette ambition s'inscrit également dans le cadre du Green Deal de l'UE et dans celui des objectifs de développement durable des Nations unies.

Qu'est-ce qu'un flux de sous-produits?

Biomasse

Qu'est-ce qu'un flux de sous-produits? En fin de compte, ce ne sont pas des pertes alimentaires au niveau du détaillant ou du consommateur. Nous parlons essentiellement d'un flux de sous-produits dans le cas des sous-produits industriels, mais la biomasse non comestible peut également entrer dans cette catégorie. Les sous-produits ont donc une valeur économique, mais ne représentent pas l'objectif principal de la production. On peut encore les distinguer des résidus de production. Ces derniers sont similaires aux flux de sous-produits, mais n'ont pas de valeur économique et peuvent être simplement des déchets.

Il s'agit souvent de matières premières humides, qui nécessitent une étape de transformation directe ou une stabilisation. En outre, la sécurité alimentaire, y compris la traçabilité, est une préoccupation majeure qui doit être garantie à tout moment dans la chaîne alimentaire. Un projet en cours à cet égard est Trot in gallop (Tetra). Un certain nombre de projets ont récemment été menés à bien, avec des résultats concrets: Food from Food (Interreg), Model2Bio (BBI) et Effsep (cSBO).

Circularité

En fin de compte, on revient souvent à la circularité. Est-il possible de transformer un flux principal et un flux secondaire en deux flux principaux également valables? Comment peut-on stocker ou séparer les flux secondaires de manière hygiénique? Et quel est l'impact sur l'efficacité, la rentabilité, les processus et les chaînes de valeur?

Les projets Valorherb (R&D) et Demeter (R&D) en sont des exemples concrets. Valorherb vise à utiliser les tiges des plantes aromatiques dans des applications alimentaires innovantes. D'autres applications telles que les additifs alimentaires ou les agents favorisant la santé des sols et des plantes ont également été étudiées. Demeter, quant à lui, se concentre sur la valorisation des sous-produits de la chaîne de transformation des légumes en produits de haute qualité, tels que les jus et les soupes, et en ingrédients fonctionnels par le biais du bioraffinage.

Bien entendu, tout cela comporte certains pièges. Par exemple, l'extraction d'un ingrédient spécifique d'un flux de sous-produits présente l'inconvénient de créer à son tour un sous-produit d'un flux de sous-produits. Il est donc important de considérer l'ensemble du flux secondaire comme un nouvel ingrédient, en se concentrant sur les macronutriments tels que les fibres, l'amidon, les protéines et les graisses. L'extraction de microcomposants, de minéraux, de vitamines et d'huiles essentielles peut toutefois rentabiliser la question de la valorisation et joue donc un rôle important.

Collaborations

De nouveaux modèles de collaboration contribuent à la réalisation de ces objectifs. Par exemple, il sera souvent nécessaire d'impliquer des partenaires au sein de la chaîne pour obtenir un produit de plus grande valeur. Dans ce cas, la valorisation totale est très importante, avec une approche intégrale dès les premiers prototypes. Dès le premier jour, les sous-produits potentiels doivent être pris en compte dans le développement de chaque processus. Cela crée une interaction continue entre le processus et la création de flux secondaires, ainsi qu'une approche du prix de revient réel.

Le projet SusKool (R&D) en est une bonne illustration. L'objectif était d'optimiser la valorisation des choux-fleurs pour la transformation surgelée, en récoltant des choux-fleurs entiers dans le champ (au lieu de les concasser). Pour ce faire, ils utilisent une machine de récolte nouvellement développée. Le résultat final est la production de riz de chou-fleur.

Transparence de la chaîne

La traçabilité et la transparence sont plus importantes que jamais dans la chaîne alimentaire. Comment gérer la variabilité des flux de sous-produits? La disponibilité (en temps et en volume) ainsi que la qualité et les caractéristiques des matériaux sont des questions centrales. Une fois de plus, l'aspect de la collaboration est mis en avant: les données peuvent-elles être partagées afin de mieux utiliser ces flux?

ZEROW est un projet intéressant en cours dans ce domaine. Il s'agit d'innovations systémiques visant à réduire les pertes alimentaires dans la chaîne. L'une des façons d'y parvenir est de fournir un modèle ouvert, transparent et fiable grâce à un espace de sauvegarde partagé où sont collectées les données sur les pertes alimentaires, et qui sont ainsi mises à la disposition des bons partenaires de la chaîne.

Il est souvent nécessaire de faire appel à des partenaires au sein de la chaîne pour obtenir un produit de plus grande valeur

Perception

Il existe peut-être un autre problème qui n'est pas à prendre à la légère: parler de 'sous-produit' a souvent une connotation assez négative. Les consommateurs pensent encore souvent qu'il s'agit d'un euphémisme pour désigner les déchets, alors que ce n'est pas du tout le cas. Bien entendu, la question se pose de savoir jusqu'à quel moment quelque chose reste un 'sous-produit'. Et comment éviter l'association avec les déchets? Faut-il une étiquette distincte ou vaut-il mieux ne pas communiquer à ce sujet? Comment commercialiser un tel produit?

Il existe également des dispositions légales qui concernent les flux de sous-produits. Il y a par exemple l'EFSA et la législation sur les nouveaux aliments en Europe. De plus, la toxicité est réglementée par la concentration et/ou l'isolement de composants et d'ingrédients spécifiques.

Tactic (COOCK) est un projet pertinent dans ce contexte. Ce projet fournit des outils et des leviers pour évaluer et communiquer sur les emballages durables dans ces domaines. Il s'agit de communiquer avec les consommateurs par le biais de l'emballage.

Durabilité

En fin de compte, tout est une question de durabilité, de préférence liée à des opportunités financières. Grâce à l'analyse du cycle de vie et à la réduction des émissions de CO2, l'impact sur l'environnement est évident. En outre, il doit s'agir d'une valeur ajoutée, non seulement pour une entreprise spécifique, mais aussi pour l'ensemble de la chaîne de valeur. La cartographie et la valorisation des flux de sous-produits devraient faire partie de l'analyse de rentabilité dès le départ.

L'analyse des pertes alimentaires est un outil utile à cet égard, car elle permet d'identifier et de localiser les pertes alimentaires et les flux de sous-produits au sein de l'entreprise. Il s'agit d'un outil de communication interne clair sur les pertes alimentaires, qui peut servir de base à la valorisation de sous-produits autrement gaspillés. Model2Bio permet également d'évaluer et de valoriser en permanence les flux de sous-produits, créant ainsi un processus circulaire au sein de la production. Le projet Smart Meal Planning permet aux outils de prévision basés sur l'IA d'anticiper les modifications de dernière minute des volumes de commande.

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Model2Bio fournit une évaluation continue des flux de sous-produits afin de les valoriser et de créer un processus circulaire

Une idée de projet?

Tout cela vous a donné des idées? Si vous avez des projets qui s'inscrivent dans le cadre de ce plan d'action, vous pouvez contacter Flanders' FOOD pour obtenir de l'aide. L'impact potentiel sur l'industrie agroalimentaire flamande et l'établissement de partenariats sont importants. Flanders' FOOD vous aidera à développer votre projet, en vue de son évaluation par le VLAIO. Pour plus d'informations sur les différents types de projets et les possibilités de soutien, veuillez contacter Flanders' FOOD.

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Écrit par dr. Alexis Daveloose3 juin 2024
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